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Stef au Bénin !

14 juillet 2008

WE à Grand Popo et Ouidah

Vendredi, après une petite rencontre avec un membre de l'ambassade de Belgique chargé de la coopération au développement, nous sommes partis en mini-bus pour Grand-Popo. Située près de la frontière avec le Togo, cette petite ville est un paradis: plage, palmiers et calme qui contraste avec l'agitation de Cotonou. Nous dormions dans un hotel "rasta", aux couleurs rouge-jaune-vert du drapeau éthiopien et à l'ambiance reggae relaxante. Baignade, cockail, balade le long de la plage et jungle speed étaient au menu de la soirée.

Samedi, nous avons visité l'embouchure du fleuve Mono en barque à moteur. L'endroit où le fleuve se jette dans l'océan s'appelle les 'bouches du roy' et est assez joli. Nous avons accosté à cet endroit ainsi que dans 2 villages. De retour à l'hotel, nous avons fait nos bagages et sommes partis pour Ouidah en taxi-brousse flambant neuf (ou pas). A Ouidah, visite de la 'porte de non-retour', monument en hommage aux très nombreux esclaves partis pour l'Amérique depuis cet endroit. Après un petit tour de la ville, nous avons passé la soirée à notre auberge: "l'Escale des arts".

Dimanche, visite de la forêt sacrée, dédiée au vaudou. Retour sur Cotonou. Je suis allé à la plage avec ma famille d'acceuil, et c'est une ambiance assez différente de Mariakerke. Il y a autant de monde, mais personne ne bronze (ben tiens) et très peu se baignent. C'est plutot pour les cotonois l'occasion de retrouver des copains, ou de se mettre devant un podium d'animation musique-danse-humour-jeu qui sert surtout à valoriser un nouveau produit.

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10 juillet 2008

L'université d'Abomey-Calavi

Situé en-dehors du centre de Cotonou, le campus d'Abomey-Calavi est vert et aéré. C'est un peu le Sart-Tilman du Bénin. Il regroupe toutes les facultés sauf celle de la santé (= médecine), qui est plus proche du centre de la ville. Les noms des facultés sont parfois amusants comme la FAST (FAculté des Sciences et Techniques) ou la FLASH (Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines).

Les amphis sont dans un état très limite, et sont systématiquement surpeuplé pour les cours des premières années. Dans certaines sections, il faut arriver jusqu'à 2h avant le début du cours pour trouver une place dans l'amphi... Beaucoup d'étudiants dorment sur le campus dans des "cabines". Celles-ci sont de taille variable. Dans certaines, il y a 3 lits et 3 étudiants, dans d'autres il y a 2 lits et 7 ou 8 étudiants... Les autres étudiants viennent par leurs propres moyens, ou grâce à un système de bus qui desservent de nombreuses localités. Il y a quelques salles télés, et plusieurs petits magasins et restaurants sur le campus.

La bibliothèque est plutôt calme, mais ne comporte que très peu de livres. Ceux-ci sont tous mélangés: manuels de mathématiques cotoient livres d'économie ou de botanique. 2-3 terrains de sport et une zone 'verte' pour l'étude de plantes complètent le tableau.

Il y a un journal étudiants et une 'radio univers'. Plusieurs journalistes de Cotonou sont passés par ces organes. Trois syndicats défendent les intérets estudiantins (un peu comme si nous avions 3 fédés). Les préoccupations majeures des étudiants sont, en vrac et entre autres, le surpeuplement dans les amphis, l'attribution équitable des cabines, l'indépendance de leurs représentants à l'égard des autorités, l'équipement des laboratoires, le coût des photocopies et (surtout) des impressions, les conditions de vie sur le campus en général et le respect des franchises universitaires. Ce dernier élément peut paraître surprenant, mais il faut savoir que, dès que les étudiants essaient de se faire entendre, le recteur invite les forces de l'ordre à pénétrer sur le campus pour les mater. Cela a déjà conduit à des évènements dramatiques dans le passé. Pourtant, il n'existe que très peu d'étudiants violents.

Dernière chose: plusieurs étudiants m'ont demandé à ce que je les aide à communiquer avec des étudiants de leur section en Belgique, afin d'échanger des sites internet utiles, des infos sur les études et autres. Si des étudiants belges en physique-chimie, droit-diplomatie, mathématiques ou science économique sont d'accord d'échanger quelques mails avec un homologue béninois, qu'il me le fassent savoir.

9 juillet 2008

WE à Bohicon et Abomey

Le WE dernier, notre groupe d'étudiants liégeois en vadrouille au Bénin s'est retrouvé après une première semaine passée chacun de son côté. Nous étions accompagnés du groupe d'étudiants de Louvain et des 2 accompagnateurs respectifs. Nous avons logé au CBDIBa (Centre Béninois pour le Développement des Initiatives à la Base) près de Bohicon. Le menu était chargé:

Vendredi
Trajet en taxi-brousse depuis Cotonou (+/- 2H30). Retrouvailles avec les autres membres du groupe. Souper égayé par des danseurs et musiciens du coin "traditionnels". Soirée discussion et débriefing de la semaine en groupe.

Samedi
Visite du palais-musée du roi d'Abomey, très intéressante. Visite d'une usine de sêchage de fruits (surtout d'ananas), très appétissante. Diner "Chez Monique" à Abomey, dans un cadre magnifique. Petit coucou à l'orphelinat où Marie est en stage, très poignant. Visite guidée de la ferme-école du CBDIBa par Caroline (c'est son lieu de stage), très dépaysant. Retour au CBDIBa puis départ pour aller assister à une cérémonie vodoun du culte 'Tron' (comme en ASAVQ pour ceux qui connaissent...). On est resté 2-3h (j'ai du mal à estimer) assis à regarder, et mon attention ne s'est pas relachée un seul instant... C'était très instructif, fort en émotion, malgré le peu d'évènements qui se déroulent. Le moment fort du WE pour moi...
Ensuite, souper au CBDIBa, puis soirée jungle-speed avec le groupe de Liège, très sympa.

Dimanche
Visite d'un zoo très crade (avec 3-4 lions, 1 croco, 2 caïmans, 1 chacal et c'est tout), assez interpellant. Ensuite, réception par le roi gBéhanzin, sorte de vieux sage du coin à l'influence morale énorme. Il est 'descendant de roi' et chef suprème du vodoun sur ses terres. Un peu de protocole et une séance photo plus tard, il était déjà temps de reconduire les étudiants de Bohicon et Abomey dans leurs familles d'accueil respectives. C'était chouette de voir où ils vivent, mais pas simple de se séparer à nouveau. Enfin, retour en mini-bus avec les étudiants de Louvain vers Cotonou et sa pollution...

Ce WE est passé à une vitesse folle! Il fût très dépaysant pour moi, car je n'avais pas encore quitté Cotonou. J'en garde une foule de souvenir et d'images en tête, que je ne demande qu'à partager avec vous dès mon retour au pays des frites!!

9 juillet 2008

Stars au Bénin

Vendredi, Moubarak est passé à la télévision (Ortb) grâce à sa présence au Congrès organisé par le Crepa. Il était encore en photo dans le journal "Notre temps" de ce lundi. Hier et aujourd'hui, c'est à mon tour d'être une star béninoise. Je suis passé à la télé grâce à ma présence à la conférence de presse de l'Unfpa (Fonds des Nations Unies pour la Population). Mais ce dont je suis le plus satisfait, c'est d'avoir un article à mon nom en 2è page du Matinal de ce jour. Cet article est consacré à la conférence de l'Unfpa, à l'occasion de la 19ème journée mondiale de la population de ce vendredi 11 juillet, sur le thème de la planification familiale.
7 juillet 2008

Cotonou

Grande ville au bord de l'océan, Cotonou dispose d'un port, d'un aéroport, d'un stade, d'une université et d'un air très pollué. Cette polution est principalement due aux zems, qui roulent avec de l'essence frelatée. Les artères principales de Cotonou sont goudronnées, les secondaires pavées et les ruelles sont en sable - terre battue. Les petits restos où les gens vont diner s'appelent les 'maquis'. J'espère avoir le temps de faire une description plus précise de la ville dans un prochain article...
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7 juillet 2008

Mon stage

Le siège du Matinal se situe au centre de Cotonou, dans le quartier Zongo. Je suis assez libre dans ce que je fais, car je n'ai pas vraiment de maître de stage. C'est donc à moi à proposer des articles, à partir en reportage et à rédiger seul... Pas simple car c'est très nouveau pour moi!

Mardi dernier, j'ai accompagné Calixte pour reccueillir les impressions de béninois dans le cadre d'un dossier sur la vie chère (suite à l'augmentation du prix du ciment et des produits pétroliers). C'était très intéressant. Depuis, je ne suis pas arrivé à produire grand-chose pour différentes raisons, mais je remettrai normalement un article demain sur les élections étudiantes sur le campus d'Abomey-Calavi. J'aurai pu le finir aujourd'hui, mais la publication des résultats a été reportée à demain.

Les jours prochains, je vais essayer de me concentrer sur des faits de société...

7 juillet 2008

Ma famille d'accueil

Je loge dans le quartier de Kindonou (ce qui veut dire "là où on vend le gravier" en fon), chez Ferdinand et Irmine. Ferdinand a fait le droit et travaille dans la micro-finance, tandis qu'Irmine termine ses études de géographie. Ils ont une petite fille de 8 mois 1/2 qui s'appelle Mérina. La nounou de celle-ci, Josiane, vit également dans la maison.

Ils m'ont tous très très bien accueilli, et m'ont déjà un peu manqué lors du WE que j'ai passé à Bohicon. Ils m'ont réservé une chambre pour moi seul et me préparent toujours des plats locaux délicieux. J'espère pouvoir passer plus de temps avec eux les prochaines semaines car je rentre souvent tard, et je ne suis pas à Cotonou les WE..

7 juillet 2008

Premières impressions

J'adore le Bénin!

Les gens y sont aussi accueillant qu'on le dit et la ville de Cotonou aussi trépidante qu'une fourmillière. L'intérieur du pays est superbe, les mets sont relevés, la circulation est acrobatique et les enfants souriants. Pas de doute, je suis en Afrique...

25 juin 2008

Le Matinal

C'est donc au journal 'Le Matinal' que j'effectuerai mon stage de 4 semaines. Si vous voulez voir à quoi ressemblent les locaux de la rédaction (et que vous avez un peu de temps à perdre) voici une vidéo où on les voit un peu. C'est un reportage sur les élections présidentielles de 2006. On voit aussi quelques chouettes images de Cotonou et de ses fameux 'zems' (zémidjans = taxis-motos).

http://www.dailymotion.com/playlist/xd7il_huo38_benin/video/xv4i2_benin-elections-a-la-une-12_news

Les passages où on voit le mieux le Matinal: de 3:00 à 4:00, et de 10:00 à 13:15.

25 juin 2008

Choix du stage

On me demande parfois pourquoi j'ai choisi de faire mon stage dans un journal... Je vais donc essayer de répondre!

Au départ, j'ai pensé demander à effectuer un stage d'animation d'enfants "défavorisés" (en passant: quel bel euphémisme pour parler d'enfants des rues, orphelins, handicapés ou autres ...). C'est souvent comme cela que j'imaginais l'expérience "forte" en Afrique dont je rêve depuis longtemps. Malgré le fait que je pose un regard un peu plus désabusé sur les "actions d'aide au africains" depuis quelque temps, je crois que ce type de stage m'aurait plût. Mais plusieurs choses m'ont fait changer d'avis.

J'ai un peu peur qu'avec ce type de stage, le côté émotionnel prenne totalement le dessus. Je crois que vivre et voir des choses trop dures, et dans lesquelles je serais personnellement impliqué, m'amènerait à avoir une vision très idéalisée de l'Afrique comme 'continent de la souffrance'. Je serais un "gentil européen qui va aider les gentils et pauvres africains", et c'est peut-être de ce type de rapport dont j'ai envie de m'éloigner à travers ce voyage. Je ne crois pas que les africains soient plus 'gentils' ou 'méchants' que nous, qu'ils soient tous dans un état de dénuement total, que les coopérants soient des 'bons' ou des 'néo-colons', ... Tout cela ne veut pas dire grand chose. Faire un stage d'animation avec des enfants pauvres risquerait donc de m'enfermer dans cette vision misérabiliste que je cherche à éviter. C'est un regard plus lucide que je veut porter sur les habitants du Bénin, pour mieux les comprendre.

J'ai envie d'aborder ce voyage dans un état esprit totalement différent de celui qui était le mien lors de mon voyage au Sénégal. J'en étais revenu enchanté bien sûr mais, a posteriori, j'ai l'impression de ne pas avoir su sortir des stéréotypes durant mon séjour. J'ai en quelque sorte envie d'évacuer toutes les préconceptions et jugements de valeur que je pourrais avoir en partant au Bénin. J'aimerais mieux comprendre ce que c'est qu'habiter dans une grande ville africaine aujourd'hui. J'aimerais peut-être arriver à quitter mon costume de 'blanc' de temps en temps pour me mettre à la place des gens que je rencontrerai. Je crois qu'au final, j'aimerais pouvoir m'imaginer quelle serait ma vie aujourd'hui si j'étais né à Cotonou plutôt qu'à Liège... et cela sans me dire "si je n'avais pas eu la chance de naître à Liège".

Je pense que cette 'réflexion' est bien dans l'esprit du voyage organisé par Universud, qui est de vivre une immersion 'professionnelle et familiale' et non d'aller "aider", comme si nous savions ce qu'étaient les besoins des béninois. Pour mieux comprendre la société béninoise, je me suis dis qu'un journal était un 'poste d'observation' idéal. C'est aussi quelque peu en rapport avec mes études, même si ce n'était pas la première raison de ce choix.

Voila donc pourquoi j'ai demandé à effectuer un stage dans un journal (écrit)...

PS: J'ai juste essayé d'exprimer une partie de mes propres réflexions. Je ne veux surtout pas juger ceux qui ont choisi un stage d'animation d'enfants... Soyons clairs: je respecte énormément ce choix!!

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